13/04/22 : La campagne de l’entre deux tours de la Présidentielle est bel et bien lancée

13/04/22 : La campagne de l’entre deux tour de la Présidentielle est bel et bien lancée
13/04/22 : La campagne de l’entre deux tour de la Présidentielle est bel et bien lancée
Crédit : 13/04/22 : La campagne de l’entre deux tour de la Présidentielle est bel et bien lancée

Emmanuel Macron était hier en Alsace, Marine le Pen en Normandie. Les deux finalistes se retrouveront face à face mercredi prochain. Le débat télévisé devrait être animé par Léa Salamé et Gilles Bouleau.

Hier , Nicolas Sarkozy a apporté son soutien à Emmanuel Macron. L’ancien président invite la droite à répondre à "son appel au rassemblement". Une position qui fracture encore davantage Les Républicains. 

Le maire de Nice, Christian Estrosi appelle à "un gouvernement d'union républicaine" qui intégrerait des représentants des partis ayant "clairement appelé à voter" pour le chef de l'Etat.

Marine Le Pen assure de son côté qu’Eric Zemmour et sa nièce Marion Maréchal ne feront pas partie de son gouvernement en cas de victoire.

Les 2 candidats se disent favorables à un retour du septennat.

Zoom sur les principales leçons de ce scrutin.

L'extrême droite atteint un niveau record

Près d'un tiers des électeurs s'étant rendu aux urnes dimanche ont choisi un candidat d'extrême droite, un record pour une élection présidentielle. Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan totalisent 32,25% des suffrages exprimés. Dans près de 4 500 communes, ils engrangent à eux trois plus de 50% des voix au premier tour. Le gif suivant permet de visualiser cette hausse et dessine une fracture géographique entre le nord-est du pays, où l'extrême droite est au plus haut, et des régions comme l'Île-de-France ou la Bretagne où elle peine à s'implanter.

Jean-Luc Mélenchon progresse dans les grandes villes et en outre-mer

Troisième de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 21,95% des suffrages, soit 2,4 points de plus qu'en 2017. Comme le montre note carte, cette hausse s'appuie surtout sur les grandes villes : le candidat insoumis a amélioré son score dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants. Il progresse même de plus de 10 points à Strasbourg, Rennes ou Paris. Il est également en très forte hausse dans les départements d'outre-mer, jusqu'à +32 points en Guadeloupe.

Les Républicains s'effondrent

En cinq ans, le score du candidat Les Républicains à la présidentielle a été divisé par quatre, passant de 20,01% pour François Fillon en 2017 à 4,78% dimanche pour Valérie Pécresse. La candidate désignée au congrès LR n'arrive en tête que dans 37 communes, contre 5 885 pour François Fillon, entraînant une disparition spectaculaire de la carte électorale comme le montre ce gif. La droite traditionnelle semble s'effacer derrière les trois pôles incarnés par Emmanuel Macron, Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

L'électorat de François Fillon s'est en partie tourné vers Emmanuel Macron

Les électeurs de François Fillon en 2017 se sont dispersés entre les autres candidats cette année. C'est Emmanuel Macron qui en a tiré le plus profit : dans les communes où François Fillon avait obtenu plus d'un tiers des suffrages, le président sortant arrive largement en tête, à plus de 36%, améliorant de plus de 10 points son score d'il y a 5 ans. Suivent Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour. Ce dernier réalise dans ces communes un score nettement supérieur à sa moyenne nationale. Valérie Pécresse n'arrive qu'en cinquième position.

L'abstention est arrivée en tête du premier tour

Avec 26,31%, l'abstention est au plus haut pour une élection présidentielle depuis 20 ans. Si l'on ramène les résultats du premier tour au nombre de personnes inscrites sur les listes électorales, l'abstention arrive en tête, 6 points devant Emmanuel Macron. Seul un inscrit sur cinq a glissé un bulletin au nom du président sortant et moins de 17% ont choisi Marine Le Pen. Par ailleurs, 783 091 personnes ont voté blanc ou nul, ce qui représente davantage que les voix obtenues par Anne Hidalgo (616 614) ou Nicolas Dupont-Aignan (725 305) par exemple.

Les sondages ont sous-évalué Mélenchon et surévalué Pécresse

Les derniers sondages publiés avant le premier tour ont bien anticipé le duel Macron-Le Pen pour le second tour, mais d'importants écarts apparaissent concernant le score d'autres candidats. Donné en moyenne à 17,5% par les différents instituts, Jean-Luc Mélenchon a finalement obtenu 21,95% des suffrages, presque 3 points au-dessus de la marge d'erreur des sondages. A l'inverse, Valérie Pécresse a finalement obtenu 4,78% des voix, alors que les sondages la donnaient à environ 8%, deux jours avant le premier tour. L'infographie suivante résume ces écarts.