Drapeau palestinien dans les mairies

a proposition d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, d’arborer le drapeau palestinien sur les mairies de France le 22 septembre prochain, pour marquer la reconnaissance d’un État palestinien, a déclenché une vive controverse politique et juridique à l’échelle nationale. Pour ses partisans, ce geste se veut un signe fort de solidarité et de reconnaissance internationale. Plusieurs municipalités dirigées par des élus de gauche se disent prêtes à y répondre, affirmant que les collectivités locales ont aussi un rôle à jouer dans le soutien aux peuples. Mais la démarche suscite de nombreuses oppositions. À droite et au centre, plusieurs élus jugent cette initiative « dangereuse » et « contraire à la neutralité républicaine ».

Le maire de Nice, Christian Estrosi, parle d’une « faute politique grave » et demande l’interdiction de tout pavoisement palestinien sur les bâtiments publics.

Le principe de neutralité du service public interdit aux mairies de manifester des opinions politiques, religieuses ou philosophiques sur leurs façades. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a rappelé cette règle, indiquant que toute initiative contraire pourrait être annulée par la justice et entraîner une intervention des préfectures.