L’été est sous très haute tension pour les hôpitaux du département

4 juillet 2022 à 11h03 par Caroline Delattre

L’été est sous très haute tension pour les hôpitaux du département
L’été est sous très haute tension pour les hôpitaux du département
Crédit : L’été est sous très haute tension pour les hôpitaux du département

Aux portes des vacances estivales, la population du département va connaître une très forte augmentation et de grandes festivités qui ne seront pas sans conséquence sur l’hôpital. 

 

Ci-joint le communiqué déclaration du groupement départemental FO Santé des Alpes-Maritimes. 

FO INQUIET : L’HOPITAL SOUS HAUTE TENSION

Bilan de FO suite à la réunion du groupement départemental FO Santé des Alpes-Maritimesde ce 1er juillet au CH Cannes Simone Veil :

 L’été est sous très haute-tension pour les hôpitaux du département

Aux portes des vacances estivales, la population du département va connaître une très forte augmentation et de grandes festivités qui ne seront pas sans conséquence sur l’hôpital. La situation dépasse très largement les urgences. Elle concerne l’ensemble des services dans un contexte où le Covid repart de plus belle. !Nous ne sommes pas face à une crise des urgences mais bien de l'ensemble des services de l'hôpital et au-delà, de tout le système de santé. Face à la pénurie de personnel, la crise de recrutement met en lumière une situation que FO dénonçait avant déjà avant le COVID. Le déclin de l’hôpital a commencé il y a de nombreuses années avec les réformes successives qui ont eu pour objectifs d’assimiler l’hôpital à une entreprise. Il faut toujours faire mieux avec moins. Pendant trop d’années, la réduction des effectifs a été une préoccupation constante des directions hospitalières et aujourd’hui on en est à chercher partout du personnel qui préfère partir.La pandémie n’aura été, finalement, que la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase et qui a accentué la fuite du personnel et mis en avant les failles du système. Le gouvernement a tenté de régler les dysfonctionnements et manques, à coup de primes, sans réelle amélioration, si ce n’est des divisions.. Les augmentations de salaire ne comblent pas la problématique même s’il y a eu le Ségur et l’annonce de 3.5% d’augmentation du point d’indice ne correspond pas à l’inflation (perte de10% de pouvoir d’achat en + de 10 ans) et, force est de constater que cela ne résout en rien les problèmes chroniques. Force Ouvrière a rencontré régulièrement l’ARS et les politiques du département, et de la région, ainsi que le ministère de la santé pour dénoncer l’absence de stratégie directive.L’hôpital public est sur le point d’imploser, les services sont à bout de souffle.

SYNDICAT FORCE OUVRIERE GROUPEMENT

DEPARTEMENTAL FO SANTE PUBLIC 06

Aujourd’hui tous les feux sont au rouge : les services sont en mode dégradé permanents et même le passage en 12h en mode dégradé ne permet pas d’être à l’effectif normal.Les personnels dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail : A ce jour, les agentssont épuisés et certains ne peuvent même plus répondre aux heures supplémentaires carleur limite physique et psychologique est atteinte.Les arrêts maladie se multiplient, les demandes de mutation, de disponibilités ainsi que les démissions.Dans les services, les personnels ne se retrouvent pas dans leurs valeurs et s’interrogent : «Faut -il faut faire du chiffre à l’arrache alors qu’ils pourraient faire beaucoup mieux avec des effectifs, ce qui permettrait d’avoir une bonne réputation et des soins de meilleure qualité » Le personnel souligne que « l’amélioration des conditions de travail est un point essentiel etque recevoir de la considération et du respect, serait déjà mieux. Cela éviterait aussi les départs incessants tout agent confondu ».Les conditions d’accueil et de prise en charge des patients se posent par rapport auxeffectifs.et les alertes sont : « Ne tombez pas malades cet été ».Tant que les conditions de travail seront aussi déplorables, l’attractivité et la fidélisation ne seront pas aux rendez-vous.L’amélioration des conditions de travail et des effectifs normés et adaptés à la charge réelle de travail sont indispensables L’ensemble du personnel soignants, techniques, administratifs, et encadrants compris mais aussi les usagers ne sont pas responsables du manque d’effectifs, des problématiques d’organisation et de leurs conséquences. Nous savons que moins il y a de personnels, plus il y a une perte de chances pour les patients.Les usagers ne prennent malheureusement conscience de l’état de leur système de santéque lorsqu’ils ont en besoin. Ils doivent s’interroger.

Dans tous les établissements, nos craintes sont fortes, et les signaux sont déjà présents, que le personnel ne pourra tenir cet été, en l’état. Au CH Cannes Simone Veil, les difficultés sont présentes dans les services de soins qui reçoivent les patients des urgences. La direction alertée sur les problèmes ne pourra pas maintenir coûte que coûte l’activité sans fermer des lits, même si nous sommes conscients des difficultés que cela entraine. Les agents tirent la sonnette d’alarme. A l’hôpital l’outil de travail principal c’est l’humain, c’est ce qui fait sa richesse. Si on n’investit pas dessus les conséquences sont énormes pour les patients et l’hôpital ne fonctionne plus.Aujourd’hui il est plus qu’important d’apporter des actes forts pour l’ensemble du personnel hospitalier.