COVID-19: HAUSSE DES REANIMATIONS ET DES CONTAMINATIONS DANS LES ALPES-MARITIMES

CANNES RADIO
Crédit : CANNES RADIO

La semaine qui débute s’annonce décisive dans la lutte contre le Covid-19. Pour contrer une situation qui se dégrade, la France pourra t’elle échapper à un troisième confinement plus strict ? Emmanuel Macron assure que rien n’est décidé mais il prendra si nécessaire les mesures qui s’imposent. Un conseil de défense sanitaire se tiendra mercredi pour décider d’un éventuel durcissement des mesures.

Avec près de 4 900 patients en réanimation à travers le pays, le pic de la deuxième vague est quasiment atteint.

Une quarantaine de médecins d'Ile-de-France tire la sonnette d'alarme pour prendre des mesures avant de devoir trier les patients.

Dans un lycée de Drancy en Seine-Saint-Denis, 22 classes seront fermées aujourd’hui, symbole d’une situation hors de contrôle. Le nouveau protocole entre en vigueur ce matin dans toutes les écoles: dès qu’un cas est détecté, c’est toute la classe qui ferme.

Dans les Alpes-Maritimes malgré les nouvelles mesures de restrictions, le nombre de contaminations repart à la hausse. Le taux d’incidence qui correspond au nombre de personnes testées positives est ce matin de 450. Il était descendu à 400 la semaine dernière.

 

136 patients sont en réanimation dans les hôpitaux azuréens, c’est 10 de plus en 24 heures. Un Chiffre jamais atteint depuis le début de l’épidémie et qui témoigne d’une tension grandissante dans les services de soins et d’une plus grande virulence du variant anglais. Il représente aujourd’hui 90% des cas de Covid-19.

 

La France aborde une semaine décisive sous la pression de la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 dont la flambée provoque la multiplication des signaux d'alarme à l'hôpital et des appels à des mesures plus strictes.

Saturation des hôpitaux, établissements scolaires dépassés: y-aura-t-il un tour de vis supplémentaire cette semaine ? "Rien n'est décidé", répond Emmanuel Macron dans le Journal du dimanche.

"Pour les jours qui viennent, nous allons regarder l'efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s'imposent", souligne le chef de l'Etat dans cet entretien réalisé vendredi soir, alors que la situation sanitaire est de nouveau qualifiée de "critique" par l'exécutif.

Un conseil de défense doit se tenir mercredi pour décider d'un éventuel durcissement des mesures.

Car le scénario anticipé dès janvier par les épidémiologistes s'est révélé exact: l'épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent.

En matière de vaccination, 7 millions 800 000 personnes ont reçu une première injection en France.

Notre pays, va récupérer cette semaine 2 millions de doses d’AstraZeneca qui se trouvaient dans un stock en Italie. Ces doses ont été découvertes lors d'une inspection menée sur un site du groupe pharmaceutique suédo-britannique. 

La Commission européenne renforce son dispositif de contrôle des exportations pour éviter que des vaccins pré-réservés ne soient vendus au plus offrant.

 

Quant au passeport vaccinal, il est annoncé pour le 15 juin.

Le document sera harmonisé pour tous les pays de l'Union européenne et ne "sera pas obligatoire". Il sera disponible en version numérique mais aussi en papier. 

Muni d'un "QR code", il indiquera "l'état qui est le vôtre", à savoir "le type de vaccin que vous avez eu", "si vous avez été porteur de la maladie", et "si vous avez des anticorps".

ce "certificat sanitaire" pourra vous être demandé pour prendre un avion, participer à une "manifestation importante" ou entrer dans un lieu public comme des restaurants quand ils pourront rouvrir.

Si vous ne l'avez pas, un test Covid négatif sera exigé.