LES ALPES-MARITIMES ET LE VAR PASSENT AU ROUGE
Circulation active du coronavirus mais pas de hausse des hospitalisations et des réanimations
Les Alpes-Maritimes et le Var basculent en zone rouge.
Un classement qui signifie que le coronavirus circule activement. Le seuil d’alerte est atteint sur la Côte d’Azur comme dans les Bouches du Rhône, le Vaucluse, le Gard, l’Hérault et la région parisienne. Le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées pour 100.000 habitants, a dépassé les 50.
En France, on dénombre plus de 6 000 nouvelles contaminations, un record depuis que les tests sont réalisés à grande échelle.
Le nombre de cas positifs a en effet doublé ces jours derniers, des cas souvent asymptomatiques et qui ne nécessitent pas d’hospitalisation. A ce jour on ne dénombre que 27 patients en infectiologie ou réanimation dans notre département.
Le Plan Blanc est tout de même réactivé dans les hôpitaux azuréens et varois.
Un dispositif qui permet de mieux organiser et renforcer l’accueil et les soins portés aux malades en cas de menace sanitaire.
Il avait été déclenché une première fois le 14 mars dernier.
Il prévoit notamment de déprogrammer des interventions non urgentes pour libérer un maximum de lits en cas d’afflux de malades. Mais ce n’est pas heureusement pas le cas aujourd’hui affirme Romain Alexandre, le délégué départemental de l’ARS qui se veut rassurant.
Le passage en zone rouge autorise les préfets à prendre des mesures restrictives pour freiner la propagation du coronavirus dans les territoires.
Cela peut entrainer le fermeture de bars et restaurants dès 23 heures comme c’est le cas à Marseille ou à nouveau limiter les déplacements au-delà de 100 kilomètres. Rien de tout cela pour l’instant dans les Alpes-Maritimes où le port du masque en extérieur devrait s’étendre. Il sera sans doute généralisé dans toutes les communes de la métropole niçoise et le préfet des AM poursuit réunions et échanges avec les maires de Cannes ou d’Antibes. Le port du masque pourrait être généralisé dans les AM.
Le premier ministre, Jean Castex invite les préfets des départements concernés "à généraliser le port du masque dans l'espace public, au moins dans les grandes agglomérations et dans les grandes villes", "après concertation avec les maires". Comme l'avait annoncé le Premier ministre, le masque a ainsi été rendu obligatoire dans toutes les rues de Paris et de sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis). Une mesure qui s'applique dès aujourd’hui.
Les plus âgés et les personnes à risque doivent être protégés affirment aujourd’hui dans Nice Matin les infectiologues du CHU de Nice. La plupart des contaminations se font actuellement dans les milieux festifs, familiaux ou dans les entreprises. Il est donc nécessaire de renforcer les gestes barrières tout en poursuivant une activité social et professionnelle. Les professeurs Carles et Mondain admettent que la population reste traumatisée par la première vague de Covid-19 et n’a nullement envie de vivre un deuxième confinement. Selon les chiffres de santé publique, sur les 30 000 décès enregistrés en France depuis le mois de mars, moins de 200 concernent des personnes de moins de 50 ans.