LES SOIGNANTS VEULENT DES ACTES ET NON PLUS DES PAROLES

Coup d'envoi aujourd'hui du "Ségur de la santé" <br /> Rassemblement à 14h du personnel soignant de l'hôpital de Cannes

CANNES RADIO

Le coup d’envoi aujourd’hui d’une vaste concertation pour améliorer les conditions de travail à l’hôpital et la prise en charge des malades.

Un "Ségur de la santé", c’est son appellation très attendu par les soignants qui réclament des hausses de salaire (300€ net par mois en moyenne). Un rassemblement à l’appel du syndicat FO se tiendra à 14h cet après-midi devant l’Hôpital de Cannes Simone Veil pour dénoncer également l’exclusion du centre hospitalier de la liste des établissements pouvant bénéficier de la prime COVID-19 de 1 500 € par soignant. Manifestation également ce midi devant l’hôpital l’Archet à Nice.

Les discussions coordonnées par Nicole Notat ancienne secrétaire général de la CFDT dureront 7 semaines. Les conclusions seront rendues à la mi-juillet.

Certaines des mesures retenues pourraient figurer dans le prochain budget de la Sécurité sociale.

 

 "Le gouvernement doit se montrer à la hauteur de ce que les hospitaliers ont donné" pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19 estime Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.

Ce geste est attendu depuis des années par les syndicats, qui pointent la faiblesse des salaires hospitaliers, notamment pour les infirmiers : ces derniers touchent 1 500 euros net en début de carrière, soit l'un des niveaux les plus faibles des pays de l'OCDE.

Les augmentations doivent concerner à la fois les hôpitaux et les Ehpad.

Le ministre de la santé, Olivier Véran veut également  "revoir le cadre d'organisation du temps de travail à l'hôpital", estimant nécessaire de remettre en cause les "carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage

L'exécutif a promis de mettre sur la table des discussions la "question des montées en compétences", pour "mieux valoriser toutes les carrières, tous les métiers et développer de nouveaux parcours professionnels".  L'objectif est de renforcer l'attractivité des hôpitaux, qui peinent pour beaucoup à recruter et à fidéliser leurs salariés .

Chez les infirmiers, "30% des nouveaux diplômés abandonnent la profession dans les cinq ans", souligne également Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI. Dans les hôpitaux, des milliers de postes restent par ailleurs vacants. Cette situation oblige les hôpitaux à fermer des lits ou à embaucher des intérimaires.

En l'espace de vingt ans, près de 100 000 lits ont en effet été supprimés dans les cliniques et les hôpitaux.

Aujourd’hui, les personnels des maisons de retraite Korian sont aussi appelés à faire grève et à se rassembler devant les établissements du groupe à l’appel des syndicats CGT, FO et SUD pour réclamer notamment le versement de primes et une revalorisation des salaires de 300 € net par mois. "Plus de 50 établissements vont faire une action au sein du groupe Korian, qui gère 308 établissements sur les 7 500 maisons de retraite en France. Dont celui de Mougins la Riviera où 38 personnes sont décédées du Coronavirus.