IL Y A 5 ANS LA FRANCE SUBISSAIT LES ATTENTATS LES PLUS MEURTRIERS DE SON HISTOIRE

CANNES RADIO
Crédit : KRISTIAN

Il y a 5 ans jour pour jour, la France connaissait les attentats les plus meurtriers jamais commis sur son sol. Des commandos Jihadistes font 130 morts et 350 blessées à Paris dans l’attaque du Bataclan où se tenait un concert, sur des terrasses et aux abords du stade de France où le match amical France/Allemagne se jouait aussi ce soir-là.


Le seul membre des commandos encore en vie, le Franco-belge Salah Abdeslam, doit être jugé en septembre 2021 à Paris.

Dans un procès hors-norme avec1 750 parties civiles, 300 avocats, vingt accusés. Pour l’accueillir, une salle spéciale est actuellement en construction.


Rappel des faits :

1 Stade de France

Trois kamikazes se font exploser aux portes du Stade de France, à Saint-Denis, entre 21 h 20 et 21 h 53 pendant une rencontre amicale de football entre la France et l’Allemagne. Un chauffeur de car portugais de 63 ans installé de longue date en France, Manuel Colaco Dias, est tué. Le président François Hollande est évacué discrètement du stade pour ne pas déclencher de mouvement de foule parmi les 80 000 supporteurs. Les entrées et sorties sont bouclées jusqu’à la fin du match.

2 Les terrasses parisiennes

Pendant ce temps, un commando de trois hommes circulant dans une Seat noire mitraille des terrasses parisiennes, bondées en cette douce soirée automnale, dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale. 39 personnes meurent en une demi-heure sous les tirs de fusils d’assaut. Le restaurant Le Petit Cambodge et le bar Le Carillon, près du canal Saint-Martin, sont les premiers visés à 21 h 25, puis le bar À la Bonne bière, la pizzeria Casa Nostra et le bistrot La Belle équipe. Un des assaillants finit par se faire exploser au café Comptoir Voltaire, faisant plusieurs blessés.

3 Le Bataclan

À deux kilomètres de là, au Bataclan, le groupe de rock californien Eagles of Death Metal se produit devant 1 500 personnes enthousiastes.

Il joue le morceau «Kiss the devil» («Embrasse le diable») lorsqu’un troisième commando fait irruption dans la salle de concerts, à 21 h 40, et commence à tirer. Le carnage fera 90 morts. Des survivants trouvent des cachettes ou feignent la mort parmi les cadavres enchevêtrés dans la fosse, d’autres parviennent à s’enfuir. Peu avant 22 heures, un commissaire de police entre dans la salle, abat un assaillant dont la ceinture explose. Les deux autres jihadistes retiennent des otages à l’étage. Tous deux meurent dans l’explosion de leurs ceintures lorsque les forces d’élite donnent l’assaut à 00   h18.

4 L’enquête et le procès

L’organisation État islamique revendique les attentats, les enquêteurs traquent les terroristes en fuite et leurs complices. Une figure du jihadisme francophone en Syrie, le Belge Abdelhamid Abaaoud, coordinateur présumé des attaques et assaillant des terrasses, est tué le 18 novembre dans l’assaut de la police contre un appartement à Saint-Denis, de même qu’un complice qui se fait exploser et une cousine qui leur avait trouvé cette planque.

Le terrorisme qui frappera à nouveau quelques mois plus tard, le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais avec 86 morts et le 29 octobre dernier à la basilique Notre Dame en plein cœur de Nice.

Nous mettons en lumière ce matin le travail remarquable mené par l’association niçoise Montjoye qui vient en aide aux proches parents des victimes décédées, aux personnes blessées ou témoins de l’attentat. Une équipe pluridisciplinaire anime l’espace d’information et d’accompagnement des victimes du terrorisme créé en aout 2016. Les victimes peuvent appeler le 04 92 00 08 18 ou écrire à contact@eianice.org pour obtenir un rendez-vous gratuitement et en toute confidentialité du lundi au vendredi de 9H à 12h30 et de 13h30 à 18h.

L’espace propose un soutien psychologique et permet d’informer chaque victime sur ses droits et besoins.